24 novembre 2024

Les deux premiers pétales en broderie or

Ca y est, c’est le moment de prendre l’aiguille. Il faut bien se lancer alors allons-y.

Comme bien souvent, j’ai commencé cet ouvrage par les parties que je sais faire. Cela me permet de prendre confiance, de manipuler les fils et les techniques dont j’ai moins l’habitude en douceur pour aller progressivement vers les parties plus techniques.

Sur la fleur centrale, le pétale le plus simple est celui avec la peinture à l’aiguille.

Première étape, poser le fil métal violet au point de Boulogne pour marquer le contour de la fleur.

Faisons un petit arrêt sur le POINT DE BOULOGNE. C’est un incontournable de la broderie or.

Comme l’aurait dit Lapalisse, le fil or porte bien son nom puisqu’il s’agit d’un fil fabriqué à partir du métal précieux (du moins jusqu’au XXème siècle). Avec les brodeuses de la Philomathique, lorsque nous avons visité l’exposition sur la broderie au Moyen-Age au musée Cluny, nous avons été frappées de voir la finesse des fils or et argent produits en Angleterre durant la période de l’Opus Anglicanum entre le 12ème et le 14ème siècle mais il n’empêche qu’il était tout de même moins malléable qu’un fil de coton, lin ou soie. Il est aussi souvent beaucoup plus gros et, vu son coût, il convient de l’économiser. Le point de Boulogne, qui fait partie des points de couchure, est donc le point tout indiqué pour fixer le fil or. Le principe est de fixer un gros fil (le fil or, ou le fil métal violet dans notre ouvrage) à l’aide d’un fil plus fin (un brin de mouliné en l’occurrence) en posant un point tous les deux millimètres.

point de Boulogne - Talent Aiguille
Point de Boulogne

Deuxième étape, la peinture à l’aiguille avec 1 brin de DMC en introduisant successivement les quatre nuances de violet.

Vient ensuite le travail avec le fil or, en l’occurrence le Diamant Grandé fixé au point de Boulogne pour souligner le contour du pétale et le contour de la peinture à l’aiguille.

Troisième étape, la cannetille. En fait, lors de mon précédent ouvrage en broderie or, il me restait de tout petits morceaux de cannetille lisse et cannetille frisée que j’ai précieusement gardés et ils vont me permettre de meubler l’espace supérieur du pétale.

Discutons de la CANNETILLE.

Elle se présente comme un ressort très fin, très serré et très fragile. On la coupe aux ciseaux à la longueur voulue et on la fixe de la même manière qu’une perle. Pour poser la cannetille or, j’ai donc pris un fil polyester jaune que j’ai ciré pour que la cannetille coulisse mieux et j’ai éparpillé des points avants en enfilant à chaque fois un brin de cannetille.

Certes, le modèle original n’est pas traité avec de la cannetille mais j’ai la fâcheuse habitude de changer les modèles au gré de mon goût et de mon humeur !

Le deuxième pétale, sera celui avec la broderie or au centre et le treillis sur les côtés.

Première étape, il faut donner du relief aux trois formes, voire même accentuer le relief du centre.

Petite règle de base en broderie or : la mise en RELIEF d’une forme se fait soit en fixant un carton, soit en fixant une feutrine.

J’ai choisi la deuxième solution et j’ai fabriqué des formes en feutrine que j’ai fixées à petits points sur la soie.

Deuxième étape, je les ai recouvertes à points lancés à l’aide de mouliné violet foncé et de Diamant Grandé.

Troisième étape, pour le treillis, j’ai utilisé deux brins de mouliné argent. Enfin, le contour au mouliné argent est posé au point de Boulogne.

Voilà déjà deux pétales remplis. Le travail est bien engagé. Le temps de potasser un peu le livre de Ruth Chamberlain (ICI) et nous pourrons enchaîner avec la suite de la fleur.

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